L’interculturalité au centre des enseignements artistiques : une séquence d’enseignement clé en main pour favoriser l’altérité
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Au sein de sociétés présentant une diversité des cultures, la question de l’interaction entre ces dernières interroge en raison du partage de valeurs communes (Garnier, 2014) liées aux systèmes de représentation (Akkari, 2009). En réponse à ce questionnement, l’enjeu interculturel résulte d’une situation « d’interdéfinition des individus et des groupes les uns par rapport aux autres » (Abdallah-Pretceille, 1997, p. 126), dans une logique de co-constructions intersubjectives (Guerraoui, 2009), quelle que soit leur culture d’origine. Dans une perspective de développement du respect et de la valorisation mutuelle des différences (Akkari, 2009), il s’agit de mettre en place à l’école « des actions […] dans le but d’instaurer des relations positives d’interaction et de compréhension entre élèves de culture différentes » (Kerzil, 2002, p. 123-124). Dans le cadre scolaire, l’étude d’un phénomène au travers de l’outil numérique fait appel au sens de chacun et aux communautés qui l’interprètent (Péquignot, 2015). Cette dimension sociale nécessite une certaine conscience des médias et de l’influence qu’ils peuvent avoir sur l’apprenant et la société dans laquelle il vit (Dufort et al., 2015 ; Corroy & Froissart, 2018). Au-delà d’un moyen d’expression, la création artistique et les œuvres sont une manière de transmettre et de créer du sens. « L’interférence entre l’art et le social réside donc dans l’acceptation de l’œuvre en tant que medium entre la pratique artistique et le public : l’art crée des relations entre diverses cultures (Morel, 2011b) et tisse des liens sociaux (Liot, 2010), il met en questionnement le fonctionnement de la société (Ardenne, 1999) et éveille des attitudes (Cyvoct, Marrey et Sallantin, 1999) » (Morel, 2013). Dans notre étude, les enseignements artistiques sont perçus comme pouvant être « un outils indispensable à la construction d’un patrimoine commun de valeurs humanistes » (Morel, 2013), pouvant permettre de développer chez les apprenants, la capacité à accepter la diversité culturelle. En effet, l'acceptation des différences est une condition indispensable à la vie en collectivité (l’école) et en société. Or, de nombreuse cause de discrimination existent à l’école (Italiano & Jacquemain, 2014), à savoir : le genre, l’origine ethnique, les filières ou résultats scolaires, et plus rarement, des discriminations liées au handicap, à l’orientation sexuelle ou à la religion (Italiano et Jacquemain, 2014, p. 18). Parmi ces dernières, l’acceptation des différences liée à l’origine ethnique retient particulièrement notre attention.
