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Un filtre planté dans le Bois de Boulogne : quelle intégration socio-spatiale d'un objet-frontière ?

AUTHORS

  • Gobert Julie
  • Deroubaix José-Frédéric
  • Seidl Martin

KEYWORDS

  • Decentralised solutions
  • Social acceptability
  • Reed bed filter
  • Boundary object
  • Socio-technical object
  • Objet socio-technique
  • Objet-frontière
  • Filtre planté
  • Acceptabilité sociale
  • Techniques alternatives
  • Document type

    Journal articles

    Abstract

    Le déversoir d’orage Bugeaud situé dans le bois de Boulogne a fait l’objet d’une rénovation importante. Alors qu’il déversait auparavant directement en Seine les eaux pluviales d’un tronçon du boulevard périphérique, la Ville de Paris l’a récemment aménagé en l’équipant d’un système de stockage et de traitement de ces eaux par un filtre planté de roseaux avant leur rejet dans le réseau hydrographique du Bois de Boulogne et à terme en Seine. Le projet LIFE ADSORB accompagne la réalisation et évalue l’efficacité de l’ouvrage, notamment sur l’abattement des micropolluants. Il intègre un volet sociologique sur les conditions d’appropriation de l’ouvrage par les services techniques de la collectivité ainsi que par les riverains alentours et les visiteurs du bois. Afin d’analyser l’insertion socio-spatiale du filtre planté, nous avons eu recours à un cadre d’analyse fondé sur l’acceptabilité sociale, en différenciant l’enjeu et le problème d’acceptabilité. Nous avons donc regardé d’une part l’ouvrage comme un objet socio-technique qui, de sa conception à sa mise en service, passe par différentes étapes et réinterprétations (sociologie de la traduction et de l’innovation). D’autre part nous avons observé comment cet ouvrage se confrontait à de nouveaux collectifs une fois construit. In fine, l’article illustre d’une part l’ambiguïté existante entre le souhait de faire de cet objet un « projet vitrine » d’une ville innovante et durable et la recherche d’invisibilisation par le paysagement. De fait, cet article montre comment ce type d’ouvrage assez commun agit comme un objet frontière à l’intersection des savoir-faire et pratiques des différents services qui interviennent dans sa conception et sa maintenance, et des usagers. La connaissance acquise sur la conception et la maintenance de techniques alternatives souffrent de ne pas être assez capitalisée au niveau des collectivités d’une part et entre collectivités d’autre part. Leur pleine insertion socio-spatiale reste dépendante d’une reconfiguration des organisations qui les reçoivent.

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